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Demo 2015

by Cold Heart Days

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1.
Intro 01:39
2.
The West 03:06
Cette chanson parle de l’expérience de la perte d’un proche. La façon dont les repères s’effondrent, la vie semble se suspendre tout en continuant. La façon, aussi, dont la mémoire fait son travail de charogne en dévorant les précisions, les traits, pour ne laisser que des flous. Perdre un proche dans une période de sa vie durant laquelle sa vision du monde change, où les possibles priment sur l’existant. Et pourtant, comme un « retour du refoulé », l’existant revient comme un coup de bâton derrière la tête. Les possibles qu’inspiraient les soulèvements populaires quelques jours plus tôt ne font que passer, la vie continue, mutilée. Puis, dans les flots macabres, on retrouve des points cardinaux, situés quelques part dans le passé, et qui mettent en lumière le devenir.
3.
Les lendemains qui déchantent. Ce sentiment d’écrasement au réveil qui révèle un écrasement déjà là. L’alcool a fait son boulot et détruit patiemment l’horreur vécue, patiemment et temporairement. Cette chanson évoque les souvenirs qu’on a tenté d’effacer et qui, comme le mal de crâne, reviennent par à-coups violents dans les tempes. Alors on se rappelle des causes de l’ivresse, de la claque qu’on s’est prise dans la gueule et qui a conduit, bien qu’on sache le mal qu’on subira, à creuser son propre trou. L’expérience de la perte. On ne perd pas quelqu’un puisqu’on ne possède pas l’autre. On perd la confiance. Et si le palais est anesthésié par la gueule-de-marbre, le gout du mensonge, lui, ne quitte pas les lèvres.
4.
Dorian Gray 05:04
Il existe des relations dans lesquelles on se fourvoie, on se perd, on arrive même à se détester. Malgré ça, on est incapable de se défaire de ce fardeau, on le porte, on l'aime, on l’exècre, on devient quelqu'un d'autre, on reste, on ment, on se ment. Aussi dévastateur et néfaste soit ce phénomène, le déni et la peur nous ligotent. On reste là à se bouffer et à attendre la suite... Ce morceau explique comment il est facile de se laisser aller au déni, à l'attentisme, à n'être que l'ombre de soi même. On attend sans éspérer. On attend de se faire bousiller pour de bon. Toutes choses ayant une fin, la fin arrive et libère bien sur mais on ne peut s'empêcher d'avoir un sentiment de manque, une sorte de syndrôme de Stockolm.
5.
Il arrive de penser aux choses qu’on n’a pas dites, aux gestes que l’on n’a pas faits. Certaines personnes sont spontanées, sûres d’elles, pour d’autres c’est plus difficile d’assumer et de s’ouvrir. Puis, le non-dit devient confortable. On se crée un puits dans lequel la potentialité est l’unique jour, mais un puits si profond qu’on ne peut que le rêver. Quand la distance se matérialise dans l’espace, le puits s’approfondit et la perspective réduit le cercle de lumière. Et bien qu’on tente de maintenir la possibilité de la possibilité, gardant vif le lien qui unit ce qui est séparé, par lettres où voyages, l’obscurité la dévore petit à petit. Et on se rend compte que la solitude l’a emporté.
6.
Dear X, ... 06:09
On a beau y croire, parfois ça ne prend pas. La raison ne domine pas tout. L’amour offre le sursaut de l’irrationalité dans des existences largement déterminées par la raison. Et bien que ce soit surement ce qui le rend si beau, c’est aussi ce qui le rend si douloureux lorsque la raison appelle à y croire et que le sens s’en mêle. Et on y pense, on fait le bilan. On cherche les causes du dysfonctionnement. Et un jour on se rend compte des causes qui ont conditionné l’envie d’y croire. Une course contre la montre durant laquelle, plutôt que de prendre du temps pour soi, on s’est contraint à croire que la solution aux derniers maux se trouvait là. Au final, on souffre de l’autre et on fait souffrir l’autre. Le temps est une corde autour du cou qui se tend jour après jour, c’est l’évidence même. Mais penser qu’à deux la tension sera forcément moins forte, c'est oublier que deux cœurs lourds se rapprochent plus vite du sol. Se retrouver avant de se trouver en l’autre semble être la condition d’accès à une légèreté accrue contre la lourdeur de la raison. Là, peut-être, pourra-t-on y croire, mais pas par raison, par passion.
7.
Des foules vêtues de noir s’affrontant aux teintes bleues des gardes-chiourmes du vieux monde. Le rêve de quiconque souhaite en finir avec la domination capitaliste et patriarcale. Le son des caillasses s’abattant sur les boucliers, le bruit des flammes crépitant des barricades, sont de bien plus belles mélodies que le fracas des bottes et le martellement de la marchandise. Que crève ce monde, avec feu, rage, et joie. Que la fête commence.

credits

released October 6, 2015

On this record, Cold Heart Days was: GD, CF, SLR, EW

Recorded, mixed and mastered by Guillaume Doussaud @ Swan Sound Studio

Photo: Dorian Duron
Model: Lucie Gallien
Lay-out: Simon Le Roulley

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Cold Heart Days Caen, France

Punk rock / emo punk, Caen, Fr

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